“J’ai créé ma maison d’édition intitulée Fornax. J’imprime des livres depuis 1977. Ils sont parfois un peu curieux, inclassables et de toute sorte de tailles. J’imprime également sur différentes matières, comme ici, des rubans de cotillons que j’ai déroulés”, explique Christian Laucou, dans son atelier du 11e arrondissement de Paris.
Christian imprime ses ouvrages avec des presses manuelles, dans lesquelles il place ses lettres au plomb une à une. Un travail de patience, de lenteur et de minutie. “Concernant le contenu de mes ouvrages, soit je les écris, soit je choisis les textes d’auteurs morts depuis longtemps, donc non soumis à des droits d’auteurs, soit je publie des textes d’écrivains.”
50 typographes au plomb en France
“La typographie au plomb est un métier moribond. Il n’y a plus d’enseignements de ces métiers-là et les fournisseurs de matériel ont tous disparu depuis les années 70. On travaille donc avec du matériel ancien qui, s’il s’abîme, est voué à disparaître”, confie Christian Laucou.
La typographie au plomb a été créée par Gutenberg en 1450. Jusqu’aux années 1960, la typographie au plomb était utilisée comme moyen d’impression industriel, avant d’être supplanté par la photocomposition, puis par l’impression numérique. Sylvain Laucou cherche à retransmettre ses connaissances et son savoir-faire, afin que son métier ne s’éteigne pas.