L’impact environnemental d’une tournée, c’est un petit peu la face cachée de l’iceberg. Beaucoup de nos artistes préférés essaient d’ailleurs de le limiter depuis quelque temps en réduisant, par exemple, les trajets des poids lourds chargés de décors dispendieux et les allers-retours en avion.
La compagnie Oxymore, elle, est allée encore plus loin, au point de faire une “éco-tournée”. Comprenez une tournée avec le vélo comme mode de déplacement des comédiens, sur un territoire forcément resserré, l’occurrence le département de l’Yonne. Il a fallu aussi penser à réduire le décor, composé finalement que d’un banc et la nourriture servie était exclusivement végétarienne. Des contraintes qui demandent une parfaite organisation.
Bientôt un film
Le spectacle, quant à lui, “Déviations”, demande de la part des artistes une faculté d’adaptation à toute épreuve. Et pour cause, il s’agit de théâtre de forum, autrement dit un spectacle participatif, autour du réchauffement climatique. Les spectateurs deviennent alors acteurs de la pièce, et peuvent influer sur son déroulement, sur le parcours et les décisions des différents protagonistes de l’œuvre
Mais la compagnie ne s’arrête pas là, elle propose aussi des ateliers autour de la fresque du climat, des discussions avec les actrices et acteurs du spectacle. Des artistes forcément engagés, mais loin de l’image que l’on peut avoir de celles et ceux que l’on retrouve sur le petit écran. Ici, ils arrivent souvent en sueur après avoir parcouru 40 kilomètres et pourtant revigorés par l’énergie d’un public pas toujours au fait des enjeux climatiques, mais toujours curieux d’apprendre et de comprendre un peu mieux le monde dans lequel nous vivons.
Une caméra a suivi l’éco-tournée de la compagnie Oxymore, un film est actuellement en préparation.